Vers de terre d’Armorique.-
Je ne suis qu’un tout petit ver
Qui rêvait d’un bel univers..
Je l’ai trouvé en Armorique
Pays de danses et de musiques.
Rythmé par mes sabots bretons,
De Saint Avé à Quiberon
Je baguenaude, nez en l’air,
Humant les parfums de la mer
Puis de Plouharnel à Carnac
En allégeant mes botou koad ,
J’écoute les merles qui chantent
Merlin L’Enchanteur dans la lande.
Brusquement, douze farfadets
Me prennent la main pour danser
En me chahutant : « Hé aotrou,
D’où tu viens, connais-tu l’Ankou ? »
Muet, je brave le noroît,
Oubliant le crachin si froid
Qui lave les fiers menhirs :
Mon âme est devenue granit
Mais au printemps, les fleurs d’ajonc
M’offriront bien d’autres chansons…
Voilà pourquoi, mes bons amis,
Mes vers veulent chanter : merci
Dông Phong
(poème extrait du recueil : Vers de Terre d’Armorique)
Hommages d’un émigré reconnaissant